8 mars 2021 : journée internationale des droits des femmes. Pour l’occasion, nous vous proposons 3 nouvelles à partager.
Où en est la reconnaissance des droits des femmes handicapées en France autour de :
- la désolidarisation des revenus du conjoint pour le paiement de l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) ;
- l’écriture inclusive ;
- la représentation des femmes handicapées.
Quel est l’origine de cette journée internationale des droits des femmes ?
Il faut attendre le début du XXème siècle pour découvrir les premières manifestations de femmes, exclusivement. Les ouvrières européennes réclament alors le droit de vote et de meilleurs conditions de travail. En d’autres termes, elles appellent à l’égalité femmes-hommes.
En 1910, la création d’une journée pour les droits des femmes est soulevée par Clara Zetklinens, enseignante, journaliste et politique allemande. Ce n’est que 7 ans plus tard que la journée du 8 mars est considérée comme LA journée pour les droits des femmes. La date sera fixée à l’international après la Seconde Guerre mondiale.
1. Pétition sur la désolidarisation des revenus du conjoint pour le paiement de l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH)
D’abord, la reconnaissance des femmes handicapées passe par la loi.
Savez-vous qu’une personne handicapée vivant en couple doit demander l’accord et le financement de son conjoint pour payer chacune de ses dépenses de la vie quotidienne ? L’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) vous dit quelque chose ? Cette aide est calculée de telle manière aujourd’hui que les personnes handicapées dépendent de leur conjoint.
Koena soutient la désolidarisation des revenus du conjoint pour le paiement de l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) ! Une pétition est lancée sur le site du Sénat pour réparer cette injustice majeure.
Mercredi 3 mars 2021, les sénateurs donnent leur accord pour 270 000 personnes en couples. 44 000 ménages vont pourtant être perdants. Les sénateurs parlent aussi d’une estimation de 20 milliards qui devait revenir aux personnes handicapées. Le chiffre est revu à la baisse. Ce sera finalement 560 millions. C’est une importante diminution : 35 fois moins d’argent que prévu dans le cadre de la désolidarisation du revenu du conjoint pour le calcul de l’AAH. Le combat n’est pas terminé !
2. L’écriture inclusive
La reconnaissance des femmes handicapées passe également par l’écriture inclusive.
Qu’est-ce que c’est ?
Aussi appelée écriture non sexiste ou épicène, l’écriture inclusive est une écriture représentant l’égalité femmes-hommes. Elle peut aussi convenir au personnes non-binaires. Ces dernières peuvent donc s’identifier aux genres féminin et masculin ou à aucun des deux genres.
L’objectif est alors de ne plus invisibiliser les femmes dans la langue française et de représenter les personnes non-binaires.
L’écriture inclusive elle-même ne pose à priori pas de problème d’accessibilité. Les abréviations inclusives, par contre, en posent. On va donc éviter de les utiliser. Mais, il faut arrêter de dire que l’écriture inclusive pose des problèmes d’accessibilité.
Ne vous servez pas des personnes handicapées pour justifier vos opinions dogmatiques. Assumez-les.
Julie Moynat, Écriture inclusive et accessibilité numérique, table ronde lors des Journées d’étude technologies et déficience visuelle
Ces citations issues de l’article nommé Écriture inclusive et accessibilité numérique, table ronde lors des Journées d’étude technologies et déficience visuelle, rappelle les limites de l’écriture inclusive.
3. Les femmes handicapées sont avant tout, des femmes
La reconnaissance des femmes handicapées passe aussi par la représentation de ces dernières, à travers la publicité, les magazines…
Pour cette journée internationale des droits des femmes, le magazine Marie Claire met en lumière 8 femmes dont Elisa Rojas. Cette avocate activiste est en une, non pas pour parler de son handicap mais de son engagement concernant l’égalité femmes-hommes. Elisa Rojas est alors d’abord vue comme une femme engagée.
Le mot « handicap » n’apparaît pas. Aussi étonnant que cela puisse paraître, c’est un fait rarissime. Marie Claire nous fait découvrir, Elisa Rojas qui est activiste, avocate, écrivaine en oubliant son handicap.
Cette journée du 8 mars symbolise le chemin parcouru par des femmes activistes, se battant pour l’égalité femmes-hommes.
- Texte : Emma Jalis
- Illustration : Freepik